Le départ des Juifs d’Europe et la mort lente d’un continent [Analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
On a beaucoup parlé d’une montée de l’islamophobie en Europe ces temps derniers. On a également beaucoup parlé de la crise de l’euro, risquant fort de s’accentuer avec la chute vraisemblable du Portugal et de l’Espagne au cours des six prochains mois.
On a beaucoup moins parlé des tendances démographiques qui, pourtant, se dessinent de plus en plus clairement : avec une moyenne de 1,4 enfant par femme, l’Union Européenne connaît un vieillissement accéléré.
A ce vieillissement accéléré, occasionnant d’ores et déjà annuellement à certains pays une perte de population, s’ajoutent des processus migratoires complexes, donnant lieu au départ de gens porteurs de capital intellectuel – mouvement appelé communément la fuite des cerveaux -, et une immigration de personnes au bénéfice d’un faible capital intellectuel.
Les perspectives pour les retraites, la croissance, le maintien du niveau de vie, se font dès lors très sombres.
On n’a, de plus, presque pas parlé d’un autre phénomène très lourd de sens.
Je fais allusion au départ des Juifs d’Europe qui s’opère actuellement. Dans certains pays, comme la Suède, la Belgique et les Pays-Bas, ce départ est rapide ; dans d’autres pays, il est plus lent, mais il témoigne d’une tendance générale.
Ce départ se produit pour des raisons claires et explicitées par ceux qui s’en vont : la remontée de l’antisémitisme.
Comme l’antisémitisme qui resurgit n’est pas celui d’il y a une soixantaine d’années, mais un antisémitisme généralement musulman, les "organisations antiracistes" feignent de ne pas le voir et se montrent rétives à le décrire comme de l’antisémitisme ; il n’en est pas moins là.
L’exode des Juifs d’Europe, s’il se poursuit et s’il s’accentue, et je crains fort que ce soit ce qui nous attend, constituera l’un des phénomènes majeurs qui transformeront l’Europe au XXI ème siècle.
L’antijuif se cache, bien sûr, souvent, sous le masque à la mode de l’antisémite contemporain : "l’antisioniste". Ce déguisement permet aux dirigeants politiques que l’on rend attentifs au fléau de trouver une réponse fuyante : si les Juifs ne défendaient pas Israël, tout serait différent ; si Israël se comportait mieux, ce serait parfait.
L’antisémitisme se dissimule mal. Certains cris – tel "mort aux Juifs !" -, lancés lors de manifestations contre Israël ces dernières années sont, en la matière, dénués d’ambiguïté.
A Malmö, en Suède, où résidait la principale communauté juive du pays, il ne reste que soixante-dix familles israélites, et leurs membres ne peuvent plus arpenter les rues sans se faire insulter et être visés par des projectiles. Un seul jardin d’enfants juif subsiste, et il a dû s’équiper de portes blindées et de vitres à l’épreuve des balles comme dans un grand nombre de cités européennes.
A Amsterdam, des Israélites affirment qu’ils ne peuvent plus sortir le soir qu’en groupe et en regardant soigneusement s’ils ne sont pas suivis. Des agressions graves ont eu lieu plusieurs fois au cours de l’année écoulée.
S’il fallait compter le nombre de fois où un enfant se fait traiter de sale Juif dans un établissement scolaire de plusieurs pays européens, on commencerait à effectuer des calculs statistiques. Et quand ce genre d’incident se produit, c’est l’enfant juif qui se trouve présenté, en général, comme fauteur de troubles, et qui doit changer d’établissement.
Les Juifs laissant l’Europe derrière eux rejoignent Israël ; ceux qui ont l’occasion de s’exprimer et de faire des comparaisons, affirment que leurs rapports avec les Arabes sont plus sains et apaisés dans l’Etat hébreu que sur le vieux continent.
Ce qui fait la différence, dirai-je, est qu’en Israël, un Arabe sera soumis à moins de propagande antisémite et anti-israélienne qu’en Europe.
Sur le continent européen, des millions de familles captent les programmes d’Al Jazzera et les regardent quotidiennement ; et les téléspectateurs des grandes chaînes européennes reçoivent une information souvent encore plus haineuse à l’encontre d’Israël que celle véhiculée par Al Jazzera.
L’exode des Juifs d’Europe, s’il se poursuit et s’il s’accentue, et je crains fort que ce soit ce qui nous attend, constituera l’un des phénomènes majeurs qui transformeront l’Europe au XXI siècle.
L’émigration des Juifs expliquera et explique déjà la raison pour laquelle les dirigeants européens sont de moins en moins sensibles aux réactions de résistance ainsi qu’aux interpellations émises par leurs compatriotes israélites. A l’inverse, pour des raisons opposées, les politiciens se montrent de plus en plus attentifs aux revendications des musulmans.
Cela m’amène à une déduction simple et calamiteuse : l’Europe me semble perdue pour les Juifs, et, ce qui n’est pas plus rassurant, les Juifs sont perdus pour l’Europe.
Sur le continent européen, des millions de familles captent les programmes d’Al Jazzera et les regardent quotidiennement ; et les téléspectateurs des grandes chaînes européennes reçoivent une information souvent encore plus haineuse à l’encontre d’Israël que celle véhiculée par Al Jazzera.
L’exode des Juifs d’Europe, s’il se poursuit et s’il s’accentue, et je crains fort que ce soit ce qui nous attend, constituera l’un des phénomènes majeurs qui transformeront l’Europe au XXI ème siècle.
L’émigration des Juifs expliquera et explique déjà la raison pour laquelle les dirigeants européens sont de moins en moins sensibles aux réactions de résistance ainsi qu’aux interpellations émises par leurs compatriotes israélites. A l’inverse, pour des raisons opposées, les politiciens se montrent de plus en plus attentifs aux revendications des musulmans.
Cela m’amène à une déduction simple et calamiteuse : l’Europe me semble perdue pour les Juifs, et, ce qui n’est pas plus rassurant, les Juifs sont perdus pour l’Europe.
Sur le continent européen, des millions de familles captent les programmes d’Al Jazzera et les regardent quotidiennement ; et les téléspectateurs des grandes chaînes européennes reçoivent une information souvent encore plus haineuse à l’encontre d’Israël que celle véhiculée par Al Jazzera.
L’exode des Juifs d’Europe, s’il se poursuit et s’il s’accentue, et je crains fort que ce soit ce qui nous attend, constituera l’un des phénomènes majeurs qui transformeront l’Europe au XXI siècle.
L’émigration des Juifs expliquera et explique déjà la raison pour laquelle les dirigeants européens sont de moins en moins sensibles aux réactions de résistance ainsi qu’aux interpellations émises par leurs compatriotes israélites. A l’inverse, pour des raisons opposées, les politiciens se montrent de plus en plus attentifs aux revendications des musulmans.
Cela m’amène à une déduction simple et calamiteuse : l’Europe me semble perdue pour les Juifs, et, ce qui n’est pas plus rassurant, les Juifs sont perdus pour l’Europe.
Si la destination logique et la plus fréquente de ceux qui partent est Israël, certains optent également pour l’Amérique du Nord.
Israël a aussi du souci à se faire face à cette évolution générale : aucun gouvernement israélien ne bénéficiera plus du soutien de l’Europe, sauf s’il adopte des attitudes suicidaires, et encore… J’aimerais être sûr qu’aucun dirigeant hébreu ne se fait encore des illusions à ce sujet.
L’Europe, ajouterai-je, m’apparaît perdue tout court. Peuplée de vieillards, de jeunes gens frustrés et musulmans, dépeuplée de ses Juifs, sans croissance, elle commence à péricliter et va, à terme, cesser d’être l’une des régions majeures du monde.
Elle ne sera plus tout à fait l’Europe, mais se muera en quelque chose d’autre. Et il vaut mieux s’accoutumer dès aujourd’hui à voir en elle ce quelque chose d’autre. Et à en tirer les conséquences.