Le secret des attaches du Loulav
La coutume veut que l’on fasse, sur le Loulav, trois attaches, qui correspondent aux trois Patriarches.
Ainsi, en plus de l’attache qui lie les trois espèces ensemble, on en fait deux autres, à même le Loulav, pour en serrer les feuilles (Choul’hane ‘Aroukh Admour, chap. 651, 11). Et, l’attache inférieure, qui relie les trois espèces, est triple, sur une distance d’un Tèfa’h.
On peut donner, à ce propos, l’explication suivante. Les trois Patriarches, correspondent aux trois attributs de l’émotion : Avraham à ‘Hessed (la bonté), Yits’hak à Guevoura (la rigueur) et Ya’akov à Tifèreth – la miséricorde. L’attache inférieure, qui correspond à Ya’akov, est donc triple, car Tifèreth, outre son niveau intrinsèque, porte en elle ‘Hessed et Guevoura, cumulant ainsi les trois domaines du sentiment à la fois. Ceci nous permettra de comprendre pourquoi les deux attaches supérieures sont à même le Loulav, afin d’en “serrer les feuilles”, alors que la troisième réunit les trois espèces. En effet, c’est précisément par la force de “Tifèreth”, la “ligne du milieu”, que l’on peut rassembler plusieurs espèces différentes. Les deux attaches supérieures n’on pas la force de rassembler. Elles ne font que serrer les feuilles, lesquelles, d’ordinaire, en poussant, s’écartent de la branche du milieu. De fait, une emprise des forces du mal sur la manifestation, ici-bas, des Attributs de ‘Hessed et Guevoura n’est pas exclue. C’est ainsi qu’Avraham donna naissance à Yichmaël et Yits’hak, à ‘Éssav. Il faut donc les attacher pour les empêcher de se répandre, de se séparer de la branche centrale qui est
leur origine. La troisième attache, par contre, n’a pas pour but d’empêcher une distension, car les forces du mal n’ont pas d’emprise sur l’attribut de Tifèreth et il est dit de Ya’akov que “sa couche est intègre”. Il suffit donc de rassembler les différences espèces pour que se réalise l’interaction.
Ce qui vient d’être dit nous permettra de comprendre pourquoi, à Hocha’na Rabba, on ôte les deux attaches inférieures se trouvant sur le Loulav, avant la lecture du Hallel. Il ne reste alors que les trois attaches supérieures, réunissant le Loulav aux branches de myrte et de saule. Au sens le plus simple, ces attaches sont ôtées, à Hocha’na Rabba, parce qu’elles empêchent de secouer le Loulav, (Taz au début du chap. 651), et que la joie provoquée par ces secousses s’en trouverait réduite. Or, Hocha’na Rabba est le dernier jour de Souccoth et il est dit que “tout va d’après la conclusion”. Il faut donc multiplier les secousses du Loulav, et la joie. En ce jour, celle-ci est particulièrement importante et elle apporte la lumière. Ainsi, disparaît l’emprise des forces du mal. Pour autant, le mal conserve une certaine place, à Hocha’na Rabba. Il reste donc nécessaire de prendre les quatre espèces, dont le but est de faire la proclamation suivante : “Nous savons que la victoire est avec nous !” (Midrache Vayika Rabba 30, 2). Pour autant, cette victoire se révèle alors de manière définitive, et il n’y a donc pas lieu de craindre l’emprise du mal, comme on l’a dit. Il n’en est pas de même pour Chemini ‘Atsèreth et Sim’hath Torah. Il est alors totalement inutile de faire mention de la victoire et, de ce fait, on ne prend plus les quatre espèces. D’emblée, les forces du mal sont écartées, ainsi qu’il est dit “pour toi seul et les étrangers n’y ont pas part, avec toi” – “Il n’y a, devant le Roi, qu’Israël seul !”.
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c’est incroyable de voir que tout a un sens BARUH ASHEM FAZIA