Les fêtes juives
Le Judaïsme compte un grand nombre de fêtes et donc de spécialités culinaires, à commencer par Shabbat.
La première fête de l’année, en septembre sur le calendrier grégorien, est Roch Hachana, le nouvel an juif. C’est à chaque fois l’occasion de faire un grand festin.
On retrouve principalement trois plats :
- L’épaule d’agneau aux fonds d’artichauts, accompagné d’un ragoût de fèves fraîches.
- Les boulettes
- Le poulet aux oignons
Il ne faut pas oublier la traditionnelle tranche de pomme Granny Smith trempée dans du miel pour avoir une année pleine de douceurs. On trouve aussi le vin blanc comme symbole des fautes expiées. Il est conseillé de poser quelques ingrédients sur la table qui représentent des bons présages :
- la courge (abondance, fécondité)
- la figue (la richesse)
- la grenade (vie, amour, fertilité et prospérité)
- les grains de sésame (la multiplication et immortalité)
- le jujube (symbole de la limite et de la mesure dans l’espace et dans le temps)
- la pomme (représente les nouveaux fruits)…
Ce jour-là, on offre des corbeilles de fruits à ses proches, pour leur symbolique. On trouve également une tête de poisson dans un plat, symbole de la réussite.
Puis arrive Yom Kippour, aussi nommée le Grand Pardon, une des fêtes les plus connues. C’est une fête d’expiation. Etant un jour de prière et de jeûne de 25-26 heures, il est conseillé de faire un grand repas la veille.
Traditionnellement, on mange du poulet, symbole de l’expiation, sous toutes ses formes : potage, couscous, poule-au-pot, tajine, etc. Il est possible de cuisiner tout ce qu’on veut ce jour-là, tant que c’est à base de poulet ! Cette célébration est une grande fête de partage en famille et entre amis.
Après Yom Kippour, c’est le tour de Souccot, « la fête des cabanes », une fête très célébrée. On fête la récolte des nouveaux fruits. Aucun plat spécifique n’est recommandé, mais il faut mettre sur la table quatre espèces de végétaux indispensables au bon déroulement de la fête. Ils ont plusieurs symboliques, notamment l’étude de la Torah et la représentation des membres du corps humain :
- un cédrat (fécondité, le cœur)
- une branche de saule (immortalité, la bouche)
- du myrte (jeunesse, virginité, beauté, l’œil)
- une palme de dattier (renouvellement des saisons, la colonne vertébrale)
Une autre fête très importante, est Hanoukka, ou la fête des Lumières. On fête le Miracle de la Lampe à huile qui est restée allumée pendant 8 jours. Cette célébration est aussi importante que ses mets, préparés à base d’huile d’olive, en référence aiu miracle. On mange aussi les indispensables manicotti qui sont des boulettes de bœuf et à la tomate. Les manicotti existent en version sucrée. Sans oublier les délicieux laktes (beignets de pommes de terre), les yoyos (gâteaux frits et passés dans du miel)…
« Aujourd’hui, Hanoukka est surtout une fête pour les enfants, car elle tombe au même moment que Noël. Et puis ce jour-là, et vu que c’est la saison, nous mangeons comme les chrétiens : de la dinde, du chapon, du foie gras… Il faut simplement que ce soit cacher », nous explique Jerry Lévy.
Vos recettes pour Hanoukka :
Sauté de poulet sauce soja
Soupe de maïs, haricots rouges, oignons
Chapon farci au foie gras
Emincé de dinde à la cannelle
Sot-l’y-laisse de dinde au curry et gingembre
Foie gras en brioche
Pintade au foie gras et fricassée forestière
Chapon farci aux fruits secs
Beignets de semoule
Beignets aux pommes à la vanille de bourbon
Muffins au miel
Croquants aux amandes et à l’huile d’olive
Le nouvel An des arbres
D’autres célébrations viennent rythmer la vie des juifs. Il y a notamment Tou bi-chevat. C’est une fête symbolique qui représente le nouvel An des arbres. On fête l’arrivée du printemps, c’est-à-dire le renouveau de la nature. Sur la table, on dispose plusieurs éléments indispensables : blé, orge, dattes, grenade, figue, raisin, olive (symbole universel de la paix).
Ce jour-là, il faut aussi consommer 15 fruits, les plus rares et les plus exotiques possibles. Ils sont répartis en trois grandes catégories :
- ceux dont on mange l’intérieur et l’extérieur (la pomme)
- ceux dont on ne mange que l’intérieur (l’amande)
- ceux dont on jette l’intérieur, comme le noyau (la datte)
Vient ensuite la fête des sorts, ou plus exactement Pourim. Et pour les bouches sucrées, c’est vraiment la fête ! Ce jour-là on sert surtout des mets sucrés. Les Oreilles d’Aman aussi appelées beigli, qui sont des gâteaux sablés triangulaires. Ils sont préparées seulement pour cette occasion : à base de confiture, d’œufs et de noisettes ou amandes.
Pourim c’est aussi une fête durant laquelle on fait un cadeau aux plus nécessiteux. Une journée joyeuse et festive pour toutes les familles.
Comme chez les chrétiens, l’un des grands moments de l’année est Pâque, appelée Pessah.
- 3 matsoths, c’est-à-dire du pain azyme, couvertes séparément et placées l’une sur l’autre. C’est en souvenir du pain qui n’avait pas eu le temps de lever .
- Des herbes vertes (persil, ciboulette…)
- De l’eau salée, qui rappellent les larmes des enfants esclaves d’Israël.
- Des herbes amères (endive, laitue…) pour rappeler l’âpreté de l’esclavage en Egypte.
- La Harosset : c’est un mélange de noix, de pommes et cannelle dans du vin, symbole du mortier utilisé par les esclaves dans la fabrication des briques.
- Un os avec de la viande pour rappeler le sacrifice.
- Un œuf dur en mémoire de la destruction du Temple de Jérusalem.
Cuisses de poulet à l’orange et à la menthe
Tajine poulet, dattes, abricots secs et amandes
Gâteau aux amandes de Pessah
Oranges à la cannelle
Tarte au poulet, oignons, miel et amandes
Galette de pain azyme
Au bout de sept jours, les papilles des marocains attendent avec beaucoup de bonheur la Mimouna, et surtout sa moufleta !
Chavouot arrive quelques semaines plus tard. On célèbre le souvenir du don de la Torah, la récolte des nouveaux grains et les plats à base de lait et de fromage. Tout un programme ! Mais pour M. Lévy, le plat qui symbolise le mieux cette fête est la bqayla, qui est un plat tunisien. Un plat à base de viande, épinards, haricots verts, tout vert pour symboliser la chance. Les juifs d’Inde aiment déguster les ladoos, des petits gâteaux à base de pistache, amandes, noisettes, raisins secs…
une question me chiffone : pourquoi il y a t’il la fête de la dédicace (hanouka) chez les juifs Nazarehain différente de hanouka orthodoxe?
Shalom
Il n’y a de différence qu’en ce qui concerne le Messie. Yeshoua a vécu ces fêtes jean 10/22