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DANS TROIS JOURS, TU VIVRAS – suite

Suite et fin de l'article

"DANS TROIS JOURS, TU VIVRAS"

 

La confirmation est donnée annonce I. Knohl que la notion d’un Messie tué et ressuscité existait antérieurement à l’activité messianique de Jésus. Cependant il évite soigneusement de comparer ce texte qu’on appelle désormais -La Vision de Gabriel- avec la doctrine du Nouveau Testament. Dans les derniers jours la connaissance augmente. Il devient de plus en plus difficile d’évincer Jésus (Yéshou’a) du contexte juif. Il surgit à chaque détour comme un écueil au milieu du chemin, que ce soit dans le domaine de la recherche textuelle, apocalyptique, ou dans la trame du canevas du texte biblique.

La tradition juive relate que les constructeurs du temple de Jérusalem devaient choisir la première des pierres taillées et préparées pour la pose des fondations, ils tentèrent à plusieurs reprises de poser la pierre angulaire sans y parvenir, jusqu’à ce que l’un d’eux se résigna à placer en angle de départ une petite pierre que tous avaient négligée. Le résultat fut immédiat. Les pierres s’ajustèrent parfaitement les unes aux autres, les fondations étaient posées. Cette ancienne tradition est confirmée par le texte biblique : « Evèn ma’assou ha-bonim hayita le-rosh pinah. Mé èt Adonaï hayita zot. Hi niphlat be-eneïnou » (La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle, c’est de l’Eternel que cela est venu. Elle est un prodige à nos yeux [Psaume 118 :23]).

Esaïe nous place devant une situation tragique : Sanctifiez l’Eternel des Armées; que lui seul soit votre crainte et votre frayeur. Il sera un sanctuaire, mais aussi une pierre d’achoppement et une pierre de chute pour les deux maisons d’Israël (Judée & Samarie), un piège et un filet pour les habitants de Jérusalem. (Esaïe 8 :13-14).

La Pierre Angulaire de la Nouvelle Alliance annoncée dans le livre du prophète Jérémie au chapitre 31 de son livre, la pierre sur laquelle on construit par la foi en authentique enfant d’Abraham, afin d’obtenir la justice, don gratuit de Dieu, a été rejetée, provoquant du même coup une errance spirituelle d’Israël, pour lequel la loi est devenue précepte sur précepte, commandement sur commandement, annihilant de plus en plus. Ce processus culminera finalement dans l’inertie totale. (Esaïe 28 :13) : Ainsi la Parole de l’Eternel sera pour eux loi sur loi, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là ; afin qu’en marchant ils tombent à la renverse, qu’ils soient brisés, qu’ils tombent dans le piège, et qu’ils soient pris. 

Paul de Tarse dans son épitre aux Romains ajoute : Tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est point parvenu à cette loi de justice. Pourquoi ? Parce qu’il ne l’on point cherchée par la foi, mais par les œuvres de la Loi : en effet, ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement, selon ce qui est écrit : (Esaïe 28 :16)

Voici je mets en Sion une pierre d’achoppement et un rocher de scandale; et quiconque croit en lui ne sera point confus. (Romains 9 :31-33).

Dans son ouvrage intitulé : The mistery of Israel H.L. Ellison fait remarquer que la traduction traditionnelle de lithô toû proskomatos par -pierre d’achoppement- n’est pas exacte, et ne signifie pas trébucher ou faire un faux pas. Ce mot ne présente pas de caractère accidentel comme c’est le cas dans Romains 11 :11 où il est écrit : Je me demande donc, ont-ils bronché afin de tomber (eptaïssàn) ?

Dans Romains 9 :32 nous lisons: En effet ils se sont heurtés (prosékophàn) contre la pierre d’achoppement (proskommatos). Le terme « heurtés » présente plutôt la tentative de contourner l’incontournable ou d’éviter l’inévitable. La pierre angulaire de Dieu était un défi aux idées préconçues des maîtres en Judaïsme, ainsi, ils s’en sont détournés pour suivre des sentiers qui ne les conduirons jamais au succès dans leur quête spirituelle. Séduits dans le labyrinthe des pensées, de la sagesse et de la propre justice, ils sombrent dans les paradoxes.

Il est consternant de constater combien d’ardeur et d’efforts d’ingéniosité sont développés par les chercheurs, les penseurs et les exégètes au sein du peuple d’Israël, afin d’éviter la réalité objective nommée Yéshou’a, placée comme une pierre incontournable au milieu des pérégrinations d’Israël au cours des siècles. On peut affirmer sans hésiter, que le Judaïsme rabbinique depuis le troisième siècle de l’ère commune, s’est largement construit en réaction à la Révélation de la Nouvelle Alliance. La personne de Jésus (Yéshou’a) et son enseignement sont faussement perçus par les Juifs en général, comme des facteurs destructeurs de l’identité juive, de la théologie et de l’eschatologie juives.

Cependant Esaïe le prophète l’avait annoncé : Celui qui s’appuie sur elle (cette Pierre Angulaire), ne fuira point (28 :16).

Il n’y a que deux alternatives : Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera (Matthieu 21 :44).

Il semble de plus en plus difficile de nier l’évidence alors que nous avançons dans le temps., et, comme dans le cas précis du récit de cette pierre que nous venons d’évoquer, nous laisserons au lecteur le soin de méditer ce verset :

Je vous le dis que si ceux-ci se taisent,

Les pierres crieront

(Luc 19 :40)

 

V. E.

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